Aussitôt, chacunse tut, sauf le docteur Livesey qui poursuivit comme devant, d’unevoix claire et courtoise, en tirant une forte bouffée de sa pipetous les deux ou trois mots. l’ami, cria-t-il à l’homme qui poussait la brouette, accostez ici et aidez à monter mon coffre… Je resterai ici quelque temps, continua-t-il. Vous pourriez m’appeler capitaine…Ah ! Quand un marins’arrêtait à l’Amiral Benbow – comme faisaient parfoisceux qui gagnaient Bristol par la route de la côte – il l’examinaità travers le rideau de la porte avant de pénétrer dans la salle et,tant que le marin était là, il ne manquait jamais de rester muetcomme une carpe. Vous voilà prévenu.Peu après on amenait à la porte le cheval du docteur Livesey, etcelui-ci s’en alla ; mais le capitaine se tint tranquille pourcette soirée-là et nombre de suivantes.Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic.
Vous me direz quand j’aurai tout dépensé, fit-il, l’air hautain comme un capitaine de vaisseau.Et à la vérité, en dépit de ses piètres effets et de son rudelangage, il n’avait pas du tout l’air d’un homme qui a navigué àl’avant : on l’eût pris plutôt pour un second ou pour uncapitaine qui ne souffre pas la désobéissance. Soudain,il se mit – je parle du capitaine – à entonner son sempiternelrefrain :Au début, j’avais cru que « le coffre du mort » étaitsa grande cantine de là-haut dans la chambre de devant, et cetteimagination s’était amalgamée dans mes cauchemars avec celle del’homme de mer à une jambe. On dit qu'il est le … L’homme à labrouette nous raconta que la malle-poste l’avait déposé la veilleau Royal George, et qu’il s’était informé des auberges qu’ontrouvait le long de la côte. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services. Quiz 'L'île au trésor' de Stevenson : Voyons si vous avez lu attentivement ce roman d'aventures et de pirates ! Tout en sifflotant, il parcourut la crique du regard, puis de sa vieille voix stridente et chevrotante qu’avaient rythmée et cassée les manœuvres du cabestan, il entonna cette antique rengaine de matelot qu’il devait nous chanter si souvent par la suite :Après quoi, de son bâton, une sorte d’anspect, il heurta contrela porte et, à mon père qui s’empressait, commanda brutalement un verre de rhum.

Mais à cette époque nous avions depuislongtemps cessé de faire aucune attention au refrain ; iln’était nouveau, ce soir-là, que pour le seul docteur Livesey, etje m’aperçus qu’il produisait sur lui un effet rien moinsqu’agréable, car le docteur leva un instant les yeux avec unevéritable irritation avant de continuer à entretenir le vieuxTaylor, le jardinier, d’un nouveau traitement pour ses rhumatismes.Cependant, le capitaine s’excitait peu à peu à sa propre musique,et il finit par claquer de la main sur sa table, d’une manière quenous connaissions tous et qui exigeait le silence. Le pire de mes cauchemars était dele voir s’élancer par bonds et me poursuivre à travers champs. Mais pour moi il n’y avait pas de mystère danscette conduite, car je participais en quelque sorte à ses craintes.Un jour, me prenant à part, il m’avait promis une pièce de dix sousà chaque premier de mois, si je voulais « veiller augrain » et le prévenir dès l’instant où paraîtrait « unhomme de mer à une jambe ».


Et,somme toute, ces abominables imaginations me faisaient payer biencher mes dix sous mensuels.Mais, en dépit de la terreur que m’inspirait l’homme de mer àune jambe, j’avais beaucoup moins peur du capitaine en personne quetous les autres qui le connaissaient.

L'emploi de la première personne du singulier montre que le personnage principal est aussi le narrateur. Jamais il n’écrivit ni ne reçutune lettre, et il ne parlait jamais à personne qu’aux gens duvoisinage, et cela même presque uniquement lorsqu’il était ivre derhum. - Q1: Quel héros du livre raconte la plus grande partie de l'histoire ? Le plus souvent, lorsque venait lepremier du mois et que je réclamais mon salaire au capitaine, il secontentait de souffler par le nez et de me foudroyer duregard ; mais la semaine n’était pas écoulée qu’il se ravisaitet me remettait ponctuellement mes dix sous, en me réitérantl’ordre de veiller à « l’homme de mer à une jambe ».Si ce personnage hantait mes songes, il est inutile de le dire.Par les nuits de tempête où le vent secouait la maison par lesquatre coins tandis que le ressac mugissait dans la crique etcontre les falaises, il m’apparaissait sous mille formes diverseset avec mille physionomies diaboliques. On lui avait dit du bien de la nôtre,je suppose, et pour son isolement il l’avait choisie comme gîte. C'est sur les instances de M. le chevalier Trelawney, du docteur Livesey et de tous ces messieurs en général, que je me suis décidé à mettre par écrit tout ce que je sais concernant l'île au trésor, depuis A jusqu'à Z, sans rien excepter que la position de l'île, et cela uniquement parce qu'il s'y trouve toujours une partie du trésor. Je prends donc la plume en cet an de grâce 17..., et commence mon récit à l'époque où mon père tenait l'auberge de l'Amiral Benbow, en ce jour où le vieux marin, au visage basané et balafré d'un coup de sabre, vint prendre gîte sous  notre toit.Cet enregistrement est mis à disposition sous un contrat De son propreaveu, il devait avoir vécu parmi les pires sacripants auxquels Dieupermît jamais de naviguer. Etude de texte Les narrateurs 1. Sur le moment, les gens avaient peur, mais àla réflexion ils ne s’en plaignaient pas, car c’était une fameusedistraction dans la morne routine villageoise. Tout le jour il rôdaitalentour de la baie, ou sur les falaises, muni d’une lunetted’approche en cuivre ; toute la soirée il restait dans un coinde la salle, auprès du feu, à boire des grogs au rhum très forts.La plupart du temps, il ne répondait pas quand on s’adressait àlui, mais vous regardait brusquement d’un air féroce, en soufflantpar le nez telle une corne d’alarme ; ainsi, tout comme ceuxqui fréquentaient notre maison, nous apprîmes vite à le laissertranquille. Je ne suispas seulement médecin, je suis aussi magistrat ; et s’ilm’arrive la moindre plainte contre vous, fût-ce pour un esclandrecomme celui de ce soir, je prendrai les mesures efficaces pour vousfaire arrêter et expulser du pays.