Joseph Campbell, dans Le Héros aux milles et un visage, expliquait que tout récit suit un schéma en 11 points appelé le Voyage du Héros : celui-ci poursuit des épreuves, chute, se relève et triomphe. L’espace d’un film, Jack Nicholson explose littéralement, emplissant l’écran d’une performance remplie de bruit et de fureur.

Leonard Shelby (Guy Pearce), une victime atteinte d’amnésie antérograde (il ne peut pas créer de nouveaux souvenirs). Certains clients meurent de façon mystérieuse, et on ne saurait que trop vous déconseiller d’aller y prendre une douche. En soi, sans parler des films, le Joker est déjà un méchant culte. Seven est une expérience dont on ne sort que rarement indemne.Sa scène : son discours dans la voiture, où il évoque ses victimes avec mépris et dégoût.Le point culture : John Doe, en anglais, désigne un quidam.Le voila, le meilleur personnage de la Trilogie du Seigneur des Anneaux. Parfois, Ledger se laisse aller, explosant d’un coup en une série de grimaces. Le comédien n’incarne pas le Joker. Certes, il s’agit bien du personnage que joua Nicholson, et le film s’amuse régulièrement à glisser quelques allusions à l’amour du Joker pour les jeux : masques, cartes à jouer… Cependant, tout cela est réduit à une expression minimaliste qui rend le coté «clown» du Joker encore plus marquant.

Si le Joker nous marque autant, c’est aussi parce que nous même éprouvons plus ou moins inconsciemment de la sympathie pour cette vision. Quels sont les meilleurs films cultes ? Il ne pourra jamais le tuer parce qu’il le trouve trop drôle. le plus sombre. Le public est fasciné par cette créature déchirée. Suite et fin du Top 150 sur les plus grands méchants de l’histoire du cinéma. Comme il le dit lui-même, il est un Agent du Chaos. Son nom menaçant, son apparence, sa voix entrecoupée de respirations difficiles avec le ton grave génial d’Earl Jones, son pouvoir d’étranglement et surtout, surtout, sa musique. Alors même que Bates divague sur sa supposée gentillesse, son visage grimaçant de psychopathe montre justement l’inverse, tandis que l’image s’efface en remplaçant sa face par une tête de mort… Ça, messieurs, dames, c’est ce que j’appelle une scène finale.Le point culture : Il y eu trois suites à Psychose, toutes avec Anthony Perkins, qui réalisa d’ailleurs le 3Le méchant le plus culte de ce top, et sans doute de très loin. Car le Joker de The Dark Knight n’est pas n’importe quel Joker. Le visage le plus proche de cette abomination que « Ça » peut adopter est une immense araignée…Le bouquin de Stephen King, beaucoup plus profond et violent que le film, interroge notamment sur le mal d’une ville. C’est le héros ! Problème : l’hôtel est maléfique, et va petit à petit étendre son emprise sur Jack Torrance, jusqu’à en faire un fou meurtrier.Jack Nicholson n’est pas un acteur connu pour la finesse de son jeu, ni pour être un comédien discret. C'est ici. Ces fautes de la chrétienté ont souvent fasciné la fiction et trouvent ici une utilisation particulièrement affreuse. En témoigne le nombre de références au personnage dans les films, les publicités, les séries…La classe du personnage est infinie. L’homme chauve-souris possède une galerie de vilains inégalable en cela qu’elle est composée de la pire liste de psychopathes jamais vue, mais de psychopathes qui sont quasiment tous teintés d’un réalisme froid peu courant chez les super-héros.Allons plus loin : le Joker est le plus grand méchant de l’histoire des comics, assez largement devant Venom. La performance est époustouflante et comme de bien entendu… elle ne fut récompensée par aucun Oscar.Sa scène : la scène où il démonte la porte à la hache avant de balancer sa réplique culte “Here’s Johnny”, improvisé et inspire d’une publicité.Le point culture : Stephen King n’aimait pas la version de Shining de Kubrick, dénuée de toute allusion à la violence antérieure de Torrance, qui battait son fils avant d’arriver à l’hôtel.Lorsqu’il découvre par hasard une mallette remplie de billets sur le lieu d’un carnage, Llewelyn Moss ne sait pas qu’il va provoquer sa traque par un ange de la mort ténébreux, psychopathe et impitoyable, une tornade ne laissant que mort et désolation derrière elle : Anton Chigurh.« Quelques » raisons de la présence d’Anton Chigurh dans le Top 5 :-Parce que son arme est aussi expéditive qu’originale : un pistolet d’abattoir pour tuer le bétail.-Parce qu’un méchant terrifiant avec la coiffure d’Annie Cordy, ça se remarque.-Parce que Javier Bardem est peut-être l’un des cinq meilleurs acteurs au monde actuellement et qu’il livre ici une performance hallucinante, tout en silence, en sourire et en regard.-Parce qu’il est impossible de ne pas être effrayé par ce tueur sorti de nulle part.-Parce qu’il dégomme tout le monde derrière lui, et que personne ne lui échappe.-Parce qu’il a peu de dialogues, mais qu’ils sont à chaque fois aussi savoureux que glaçant.-Parce qu’il joue la vie d’un buraliste à pile ou face, juste pour le plaisir.Le Bates Motel n’est pas un endroit où passer ses vacances.

Ne regardez JAMAIS « Ça, il est revenu » !

Son apparence, ses yeux écarquillés, son demi-sourire, son regard fixe qui ne cligne quasiment jamais, tout cela devrait nous effrayer.